Ils ont fait un choix de vie qui se veut "décroissant" et qui remonte à quelques dizaines d'années maintenant. Henri et Roseline ont quitté leur département du Nord pour s'installer dans les Landes. Là ils vivent sur un terrain défriché au milieu de la forêt de pins, dans une petite maison qu'ils se sont auto-construite, toute en bois. Pour eux, l'important c'est bien de vivre en harmonie pour ne pas dire en cohérence avec la nature. Pour cela il faut vivre la décroissance, désaliéné d'une société économique qui a concentré sur l'argent la force de tous les désirs possibles ( ... aurait pu écrire la philosophe Simone Weil). Au début ils ne savaient pas ce qu'était la décroissance, ils ne connaissaient pas le concept et ils s'en foutaient. Ils voulaient vivre près de la nature et loin d'un mode de vie qu'ils pensaient comme déraisonnables. Ce n'est que plus tard en lisant le journal de la décroissance, qu'ils découvrirent que certains avaient mis un mot sur leur mode de vie. Il se rendirent compte, après avoir fait de la décroissance comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, qu'ils n'étaient pas forcément les seuls à penser la vie ainsi. Ils vivent dans ce petit châlet fait de leurs mains, qui ressemble à une bergerie landaise: pas d'eau courante, pas d'électricité. Ils se déplacent le plus souvent à vélo. Ils échangent leur production maraîchère contre de petits services: une pompe à eau, des outils, du fumier pour le jardin... Ils récoltent leurs tomates, ont leur poulailler, des ruches dans le fond du jardin et ont creusé un puit pour s'alimenter en eau. Ecouter donc La vie au grand air reportage de 45 minutes.

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