Mais aussi la théorie de l'escargot. La thèorie de l'escargot qu'est ce que c'est? C'est une parabole présentée par un économiste qui s'est destiné à penser l'économie autrement:Serge Latouche qui a écrit de nombreux articles sur la décroissance. Lors de la fin de la marche pour la Décroissance, le 3 juillet, devant tout un parterre de marcheurs et de spectateurs, il disait ceci:

Plus on croit plus on a besoin d'anti-dépressifs pour supporter le stress de la croissance et plus on consomme d'antidépressifs plus on fait croitre le produit national brut... Mais en même temps on a besoin à nouveau d'encore plus d'antidépressifs pour assumer ce stress toujours croissant. Alors il est urgent, j'ai dit, de retrouver la sagesse de l'escargot. Pourquoi? Parce que l'escargot aussi a épousé la logique de la progression géométrique. Alors l'escargot est un bon exemple, non seulement parce qu'il chemine à une vitesse relativement modérée, à la différence des bolides de formule1; mais parce que lorsque l'escargot construit sa maison, il construit des alvéoles successives et chaque alvéole est en progression géométrique par rapport à la précédente. Et lorsqu'il est arrivé à la quatrième alvéole, il s'arrête; parce que s'il construisait une cinquième alvéole, le volume de la cinquième alvéole serait seize fois supérieur à celles des précédentes... toute comprise. Et il passerait toute sa vie à entretenir cette dernière alvéole, il pourrait pas faire plus et il ne pourraît pas faire autre chose. Et bien nous sommes, nous aussi, arrivés à la cinquième alvéole... même on a sans doute... déjà... on a été trop loin dans la cinquième alvéole; il est urgent de faire, sinon Un pas en arrière comme dit Paul Ariès, mais Un pas de côté comme dit José (Bové). Et donc de s'arrêter, et de réfléchir, et de faire autre chose, et donc de sortir de cette société.

Là-dessus s'ensuivent des applaudissements de la foule présente, des chants de liesses surgissent...

Quel rapport avec le Do it Yourself..? Le concept de décroissance qui est maintenant connu d'un certain nombre, et même de la télé ( la dernière fois une nana de France 2, m'a encore appelé pour me demander des coordonnées sur des types qui pratiquaient la décroissance... Elle a appelé plusieurs fois pour finalement s'arrêter en cours de route... encore une sûre de son coup on imagine... la télé est sûre de tout, et quand elle a choisi son cadre de sujet, elle occulte tout le reste pour convaincre le téléspectateur et pire s'auto-convaincre, qu'elle a visé juste... Le réel qu'elle tient n'est qu' un construit mais on dirait, après traitement, qu'il nous tombe du ciel, à nous spectateurs, comme si les images étaient dûes au fatalisme; et la mise en scène de l'image n'est mise en place que dans cet unique but. Car l'image télévisuelle est une permanente mise en scène. C'est pas une découverte mais les moyens de productions télévisuels sont employés pour nous le faire oublier. La mise en scène de l'image vise à cacher la mise en scène. la télévision se dérobe à sa propre image. Alors on oublie. Pourquoi la mise en scène de l'image n'est pas une évidence à nos yeux? Parce que cette mise en scène évite une forme sémiologique: la mise en abyme. C'est à dire quand la télé est montrée en train de parler d'elle même. Même l'èmission du médiateur n'en est pas une. Les émissions satiriques le sont parfois tel que les guignols de l'info. qui nous en raconte plus sur la télé. Les mises en abyme qui existent sont superficielles et sans but réflexif sur sa pratique: les bétisiers... Celles qui veulent nous dévoiler les non-vus à la télé ne fabriquent que du mythe inutile, le miteux de la télé. La télé refuse de parler d'elle même, comme si la télé avait été faites par Dieu, elle sortait de nulle part. l'idéal de la télé pour elle même c'est qu'elle n'existe pas... que le spectateur le pense. Pas de caméra dans le champs, peu de micro visible, le micro cravate est une invention utilisée par la mise en scène pour cacher la prise de son propre à la télévision, pour cacher les activités de la télévision. La télé occulte donc, Tout, et pas seulement les positions divergentes... Elle est un bel outil pour fabriquer de l'évidence, matière précieuse pour vendre des produits manufacturés qui n'en possédent pas par nature pour s'imposer aux désirs du consommateur. Le vu à la télé est le slogan clé de la télé: elle est faite pour vendre le plus souvent. La chose est pareille en radio, alors que la pratique journalistique radiophonique occulte le bafouillage et ce qui va avec par le montage. Quelque fois la radio, par l'absence du canal visuel, décrit la fabrique de la radio; Attention là ya bébère qui se prend dans les fils du micro..., Vous m'avez dit hors antenne... (on entend plus ça maintenant à la télé), mais c'est surtout du fait d'une deuxième caractéristique, la pratique du direct, que la radio, contrairement à la télé, pratique encore abondamment. Mais arrêtons nous là, j'ai bien montré que j'étais intelligent et la critique de la télé est longue a faire; je ne vais pas m'étaler sur la question ce n'est pas le sujet...) Bref...

Donc, même la télé avec ses moyens, s'intéresse à la Décroissance. Décroissance= stoppper le désir de plus de croissance, voire décroître, reconnaître l'impossibilité d'une croissance infinie, finalement décroire dans les principes économiques (dogmatiques?). On repose les concepts de l'économie de marché et de la questions de la croissance et donc de la consommation, puisque dans nos systèmes économiques les deux vont de paire; (quand on parle de croissance on parle, surtout, de consommation des ménages; très peu de l'excédent extèrieur) Et on essaie de repenser ces principes économiques, qui pour la majorité vont de soi, par le questionnement des besoins. On pourrait poser la question ainsi: A-t-on besoin de consommer autant dans notre vie? A-t-on besoin de consommer autant donc de produire autant? Bien sûr car si on consomme, on produit... Par conséquent on peut se demander jusqu'à quand on va continuer de croire (d'oû l'idée de décroire) que l'on peut produire toujours plus? Sachant que cela épuise certaines ressources... Que cela induit des conséquences lourdes comme la production de déchets, qui sont un problème du fait de leur existence même, puisqu'il faut les stocker, mais qui en génère d'autres dans la mesure ou leur traitement ne se résume plus à un simple empaquetage ( à une sculpture de césar si vous voulez... un peu comme on emboutit les autos...) et que des questions environnementales sont incluses aujourd'hui dans leur traitement, des traitements qui sont chers... Lce qui nous fait poser encore la question autrement: A-t-on besoin de produire autant de déchets? A-t-on besoin de tout ça? Ne pourrait-on pas rationaliser notre consommation et donc nos besoins..? Nos besoins, la source de toute cette problématique. Voyez comme on se rapproche du concept du Do It Yourself, qui nous fait comprendre que nos besoins de consommation pourraient être tout autre. Comment se réapproprier les outils pour fabriquer nos objets de consommations quotidiens..? Nous demande le concept DIY.

Les individus qui veulent vivre la décroissance, font de l'auto-construction de maison en paille, fabriquent du pain pour un village... Tous ne font jamais que du Fais le toi même. Ils consomment moins d'emballages plastiques, de tout le packagging associé aux produits commercialisés; créent donc moins de ce qu'on appelle des richesses mais surtout moins de pollution induite par l'activité de l'homme. La question des besoins est une des questions philosophiques qui devient l'une des plus intéressantes dans notre société du 21éme siècle.

Si vous voulez lire sur ce propos, vous pouvez consulter Ivan Illich qui a passé son existence à réfléchir ces problèmes et dont on peut lire “ L’histoire des besoins ” dans un livre recueil La perte des sens chez Fayard (Paris 2004). L'histoire des besoins est un petit texte d'une trentaine de pages qui avait été écrit à l'origine pour une conférence à la Penn State University, durant une journée de rencontre sur le thème: Après le développement quoi?. C'est vrai ça... quoi? C'est très facile à lire et ce livre parle de plein d'autres choses sur des thèmes semblables, ce n'est pas du tout fait pour des spécialistes; vous aurez avec ce livre une bonne base pour en apprendre plus sur ces questions. vous pouvez avoir un aperçu de l'homme avec cet article du monde diplomatique de 2003

Vous rappelant qu'il existe en Suisse un cercle des lecteurs d'Ivan Illich, baptisé du nom d'un ouvrage d'Illich La convivialité à Lausanne 1006, Av Fraisse 14; que l'on ira visité dés le moment où nous aurons un magneto pour faire du reportage, et qui publie un mensuel gratuit, Le crétin des alpes, petit journal du mouvements des réfractaires au développement. le titre de ce goupe est jubilatoire...

vous pouvez aussi aller voir sur http://www.decroissance.info, le site de Damien qui avait suivi la marche et sur lequel vous pouvez lire un entretien de François Schneider avec les marcheurs qu'on entend dans le documentaire de cette page et qui traduit bien ce mélange d'utopisme et de lucidité qui a marqué la marche; on pourra trouver ça naif. Vous pouvez lire le journal de la décroissance. Le journal de la joie de vivre, situé à Lyon, capitale de la décroissance puisque la revue Silence y est présente également, qui avait organisé la marche 2005, qui n'y va pas par quatre chemin et qui est aujourd'hui un mensuel, distribué dans toute la France mais aussi en Suisse, Belgique... La revue passerelle éco pour vivre ensemble sur une même planète. Et puis parce que la radio ne fait pas tout vous pouvez voir des images de la marche sur le site de La décroissance.org

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